750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tamar et ses saveurs
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Tamar et ses saveurs
  • Avez vous déjà goûté des mets espagnols? Israéliens? Marocains ? Que diriez-vous d'une cuisine inspirée des trois ensemble avec une touche très personnelle ? Je vous invite à partager des idées et expériences qui ont du goût... et bien sûr des créations !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Tamar et ses saveurs
Archives
23 janvier 2011

Somewhere could be Anywhere...

somewhere_film

Hello à tous,

C’est la fille qui vous parle. Le moment de mon entrée fracassante sur la scène de mieljasmin est arrivé.

Je vous avouerais que le teaser lancé par ma progénitrice - rappel du 12 Janvier 2011: “Tout en ayant choisi une filière scientifique, O. est "un écrivain né" - .... m’a comme on dit “mis la pression” (pour ne pas dire complètement refroidie).

Enfin, vous connaissez la modestie sans limite de certains parents. Alors oui maman, en classe de 4ème, il m’est arrivé de récolter quelques 16... sur des sujets tels que “décrivez l’endroit qui vous définit le mieux”, ou bien “un monde imaginaire sous forme d’aliments”. CQFD.

La véritable raison de ma présence sur ce blog aujourd’hui ?

Et bien d’une, j’ai moi-même suggéré à ma mère (une cuisinière hors-pair !) l’idée de ce blog. N’ayant pour ma part aucune velléité d’y faire la moindre apparition. Je précise.

SAUF QUE.

D’un coup, le concept de “blog de cuisine” s’est transformé dans l’esprit de Mummy en “blog interactif mère-fille”. Donc, d’un jour à l’autre, il était entendu que je DEVAIS ecrire quelque chose.

Quoi ? On s’en fiche de quoi, tu écris bien ! Oui mais maman, je n’ai PAS le temps !
(note a part : “pas le temps” = “la flemme”. Vous avez remarqué ? c’est un peu comme le sport...)

Suite à cet échange constructif, la tension entre ma mère est moi est montée proportionnellement au nombre de jours passés sans article sur le blog.

Autant le dire tout de suite : à ce jour (J+10 ), la pression est insoutenable. Je suis la cible d’un chantage affectif  tel qu’il me pousse à SACRIFIER mon dimanche. ( habituellement : jour de glande  intensive passé à se remettre des deux cuites de la semaine... aaahh la douce vie étudiante... je plaisante maman ;))

Alors, tout ce baratin pour vous parler de quoi, au final ?

De... “Somewhere”. Ce film, qui pour tout vous dire, m’a gonflée avant même d’avoir vu la bande annonce.

En même temps, après avoir lu ça :
Gloire éphémère au royaume du rêve industriel, Johnny traverse une crise. Conscience diffuse de la vacuité de son état, beuveries discontinues, sexe velléitaire et triste : on appellera cela une dépression”    (Le Monde) ,
ou bien ça :
“on finit par accepter que la réalisatrice fasse toujours le même film. Certes, on s’y ennuie parfois un peu, mais pas plus qu’un acteur américain qui tourne en rond dans sa cage dorée”     (Café Mode)

... euuuuhhh...

Honnêtement, quand on vous dit que vous allez vous emmerder comme un rat mort (pardonnez moi l’expression), vous y allez quand même?

Alors oui, certes, c’est du Coppola, c’est toute une atmosphère.... macarons, nuages dans le ciel, dentelles, broderies, rêveries.... et j’en passe. C’est joli, ça se laisse voir. Voire plus si affinités. Sauf quand on entend que Sofia nous sort un énième film sur l’ennui,... un, deux, trois , passe encore... mais quatre ???

J’étais donc partie avec la ferme résolution que non, vraiment, je n’irai pas m’auto-lyser le cerveau pendant 1h30.

S’ennuyer, je veux bien, mais cela doit rester strictement accidentel.

Et puis... enchaînement improbable : après une minute devant “Women are heroes” (hum), changement de salle dans la plus grande precipitation... C’etait “Somewhere”. Un hasard je vous dis ! :)

C’est à ce moment là que la magie entre en scène. Je ne saurais dire pourquoi un film en particulier va nous bercer, nous transporter, nous toucher, nous prendre aux tripes.... Question de thème? D’images (subliminales??) ? De techniques de cadrage? De ressenti personnel? D’humeur particulière...?  Aucune idée.

Mais le fait est là : pour la première fois de ma vie, j’ai aimé m’ennuyer.

Ce doit être la combinaison d’un tout : succession de plans fixes, musiques planantes, sobriété des dialogues, lumière sourde, langueur d’un Los Angeles endormi.... Coppola saisit tout le glauque d’un Hollywood dégéneré et narcissique, et le transcende.

Devant Somewhere, on spleene, on se sent à l’aise, comme à la maison... 

C’est un ennui qui a un goût familier :  l’ennui du lendemain de fête,  la tête encore ailleurs et pourtant bien lourde.... Ou encore l’ennui qui nous colle à la peau dès lors qu’un de nos plus chers objectifs se réalise : que faire à ce moment-là si ce n’est tourner en rond? Quel but poursuivre?


Phoenix : “Honey moon”.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité